Surf-casting : lancer dans les vagues sur la plage
« La pêche du Bar au surf-casting suscite la passion de nombreux pêcheurs sur toutes les côtes de France. En effet, se battre dans la solitude d’une plage sauvage avec un « bestiau » de plusieurs Kg qui peut à tout moment s’enfuir dans le ressac, aux premières lueurs de l’aube ou à la tombé de la nuit, quoi de plus palpitant pour les amateurs de nature… »
Le surfcasting est certainement la technique
de pêche du bord la plus populaire. Il s’agit,
sur une plage, de lancer dans les rouleaux un
montage présentant un ou plusieurs appâts et
d’attendre la touche tant que l’appât dégage
des effluves attractifs.
Appâts
Il faut des appâts, frais ou décongelés, en quantité ! Les hameçons sont adaptés à la forme et à la taille des appâts.
La néréide blanche est l’un des appâts champions pour allécher le bar. Le crabe mou ou prêt à muer est également très bon tout comme le lançon (ou équille) : un excellent vif. Les néréides de vases, de roche, les dures de Corée, les petite et grosses arénicoles et les tubes peuvent s’avérer efficaces et sont polyvalents.
Enfin, par mauvais temps, une lanière de blanc de seiche ou d’encornet permettent de viser les plus gros spécimen.
Pour rester attractives, les esches les plus fragiles (crabes, néréides, dures de Corée…) doivent être changées le plus souvent possible, toutes les 10 minutes dans certains cas !
En Méditerranée, un mulet de 10 à 20 cm représente un appât intéressant pour cibler en priorité les gros loups.
Matériel
Une canne 3,50 m à 5 m, un moulinet à tambour fixe, rempli de 28/100 à 40/100, ou à tambour tournant pour les lanceurs expérimentés, rempli de 25/100 à 35/100 conviennent sur une plage. Il faut pour le lancer un arracher de 6 à 10 m : c’est la taille de la canne + 2 tours de bobine du moulinet.
Pour tenter les plus gros bars au vif, il faut une canne de 4 à 5 m, d’une puissance de 200 à 300 g et un moulinet garni de fil de 35/100 à 45/100.
Montage
Par mer calme ou peu agitée, on utilise un long traînard de 1,50 à 2 m en 30 à 35/100 armé d’un hameçon n° 4 à 2/0, qui est relié à la ligne principale par un émerillon simple rotatif, un rotor à palangre, un clipot, un poil de balai (nord) ou tout autre système d'attache. On utilise un plomb à grappins de 80 à 200 g selon l'intensité du courant.
Par mer forte, on raccourci les empiles et on en utilise plusieurs : 2 ou 3 empiles de 30 cm avec des hameçons n° 2 à 2/0 à tige longue.
Pour les vifs, il faut toujours utiliser un seul long traînard pour laisser une certaine liberté de mouvement au poisson. Les hameçons et le nylon seront en conséquence : 1 à 2/0 pour 35 à 45/100.
Lorsque le courant n'est pas trop fort en Méditerranée, le plomb à grappin n’est pas indispensable.
Meilleur moment
En général, le coucher de soleil et le lever de jour sont favorables. Une mer agitée ne peut qu’aiguiser l’appétit des bars. Mais lors de fort coups de mer, les poissons s’éloignent des abords directs des plages pour se réfugier dans des zones calmes. C’est souvent après ces forts coups de vent que se font les plus belles pêches :
Dès que le vent tombe, les vagues sont toujours soutenues mais moins violentes et diminuent d’heure en heure. C’est alors le bon moment pour sortir les cannes. Privilégiez les fonds accidentés, les trous, les bâches ou baines…
Rectifier le tir
En début de pêche, les habitués s’installent généralement avec 2 ou 3 cannes, placent leurs bas de ligne, armés d’un ou deux hameçons, à des longueurs différentes (40, 70 et 110 mètres par exemple) et attendent les touches. La première capture d’un bar ou loup de poids correct leur permet de rectifier le tir. Ils lanceront alors toutes les lignes à la même distance, celle où les premiers bars ont mordu.
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